Des nouvelles des Faucheurs de cote d'or

Procès en appel (20 et 21 juin 2012)

des faucheurs volontaires de la vigne OGM de l’INRA

renvoyé au 30 et 31 janvier 2013 pour vice de procédure.

 

 

 

Mercredi 20 juin au matin, 7h30, notre cortège se rend en musique vers le tribunal. Le plaisir de retrouver les copains et celles et ceux qui sont venus en soutien, contribue à la joie et la bonne humeur.

Peu après l’ouverture de l’audience, sur une requête de nos avocats, le Président de la Cour d’Appel et les assesseurs sont tenus de prendre une décision

L’INRA se trouvait au banc de la défense, en tant que partie civile avec l’intention de prendre part aux débats (avocats, témoins, conclusions).

- L’application du droit ;

L’INRA a accepté les dommages et intérêts attribués par le tribunal en première instance dès lors qu’il n’a pas formulé d’appel principal.

Dans la mesure où nous, faucheurs, avons accepté ce dédommagement envers l’institut et que notre appel portait uniquement sur nos peines pénales, l’INRA n’avait plus le droit d’être présent au procès.

Après délibération des juges, l’INRA est déclaré irrecevable au procès en appel.

La séance est levée et le procès reporté au 30 et 31 janvier 2013.

 


           

# L’INRA a mené une véritable mascarade, on aurait cru du théâtre sur le perron du tribunal. Une quinzaine de chercheurs nous attendaient avec des banderoles et pancartes. Un dialogue s’est installé entre eux et plusieurs d’entre nous. Beaucoup croient que nous les persécutons dans leur travail. Leur raisonnement s’arrête à leurs éprouvettes, les conséquences sociales de leurs recherches ne les préoccupent pas.

 

 

 

# L’institut regrette probablement de ne pas avoir formulé un appel principal pour nous voir condamnés plus sévèrement.

 

 

# Cette intrusion à l’audience n’était pas menée sans en considérer d’éventuelles conséquences. A croire que le but de l’institut est de gagner du temps, de nous décourager et nous affaiblir de nos moyens financiers.

Il ne faut pas oublier que pendant ce temps, chercheurs et responsables présents, eux, sont payés par nos impôts.

# De cet acharnement on pourrait aussi supposer que l’INRA tient à nous acculer devant une condamnation excessive qui nous dissuaderait de la récidive.

Il faut savoir que notre institut de recherche publique ne travaille, vue la hauteur des budgets alloués, qu’essentiellement sur les biotechnologies. La part de budget et le nombre de personnes effectuant des recherches dans des domaines plus « propres » et participatifs est de l’ordre de quelques pourcent.

L’INRA, dans ces différents centres mène des recherches ou plutôt crée (puisqu’il n’y a pas d’étude sanitaire ni environnementale) des plantes génétiquement modifiées (pommier, poirier, pommes de terre, ...) qui pour l’instant sont dans les laboratoires, mais qui un jour ou l’autre se retrouverons en plein champ et commercialisées

 


- Dépôt de plainte ;

Lors de notre conférence de presse du mardi 19, après-midi, nous avons communiqué notre dépôt de plainte contre l’INRA. Une plainte que porterons différents organismes et associations, où les faucheurs de Colmar se sont associés comme partie civile.

Pendant un intervalle de quelques mois (janvier à mai 2010) l’INRA menait cet essai (de dissémination volontaire d’organismes génétiquement modifiés dans l’environnement) de vigne OGM sans en être couvert par une autorisation de l'Etat. Les pieds de vigne GM auraient dû être arrachés entre janvier et mai 2010.

Cette plainte a été déposé dans le but faire naître l’illégalité de l’essai et d’appliquer le droit là où il est nécessaire. Nous en subissons les conséquences et le droit doit être appliqué pour tous.

 

Les faucheurs volontaires (Côte d’Or)

 



30/06/2012
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